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Sylvie Clouard

Le Saviez-Vous ?

Dernière mise à jour : 25 mai

Juin 2024

Belgrade, 7000 ans d'histoire


C'est son histoire, pleine de bruit et de fureur ...

Belgrade « La ville blanche » est l'une des plus anciennes cités d'Europe, avec une histoire qui s’étend sur plus de 7000 ans.

ici 7000 ans d'histoire vous contemplent.


«Le problème de la Serbie et surtout ici, en son centre à Belgrade, c’est que pour l’Est on est à l’Ouest, et que pour l’Ouest, on est à l’Est. »

Emir Kustarica


Selon les historiens, on évalue la destruction de la ville entre 28 et 33 fois, sa position stratégique en Europe étant son bonheur et son malheur, d'où les vers du xve siècle de Constantin le philosophe, « Pleure ville blanche, le noir de tes deuils ».


Les premières traces de présence humaine dans la région remontent à la Préhistoire et à la culture de Vinča.


Historiquement, Belgrade est l’antique cité de Singidunum, colonie romaine située dans la province de Mésie. Le nom slave Beograd apparaît pour la première fois le 16 avril 878, dans une épître envoyée par le pape Jean VIII au prince Boris Ier de Bulgarie. Il a pour signification la « ville blanche » en bulgare.


Au fil de son histoire mouvementée, Belgrade a été conquise par 40 armées : elle a été romaine qui l'a surnommé « La colline aux méditations »6byzantinehongroise, serbe, autrichienneottomane, serbe, yougoslave puis de nouveau capitale de la Serbie indépendante depuis 2006.


Aujourd'hui, Belgrade dispose d'un statut qui la dote d'une assemblée et d'un gouvernement particuliers, à l'instar des districts de Serbie7.

Sa zone métropolitaine, appelée « district de Belgrade » ou « ville de Belgrade », est divisée en 17 municipalités qui possèdent to



utes leur propre conseil local.

Le district de Belgrade couvre ainsi 3,6 % du territoire de la Serbie et abrite 21 % de la population du pays (hors Kosovo).

Belgrade est le centre économique de la Serbie, mais aussi la capitale de la culture serbe et celui de l'éducation et des sciences du pays.

 

 Le siège de Belgrade en 1717 par les armées de l’Empire autrichien sous le commandement d’Eugène-Carignan de Savoie (1663-1736)

 

Si vous voulez en savoir plus : histoire de la « Ville blanche » en quelques dates qui symbolisent le destin contrarié de la capitale serbe, du pays et de cette région charnière du continent européen, une des premières régions de celui-ci à avoir été peuplée.


 

5500-3500 av. J.-C. : civilisation néolithique de Vinča, elle-même précédée et/ou accompagnée à ses débuts  par la culture de Starčevo (6200-5500 av. J.-C.), dite civilisation de la « Vieille Europe ».

 

600 av. J.-C. : des tributs scythes et thraces s’installent sur le territoire actuel de la Serbie.

 

279 av. J.-C. : le nom de Singidinum, cité fondée par la tribut celte des Scordiques, apparaît pour la première fois.

 

91 av. J.-C. : Singidinum est occupée par les Romains. La cité devient le quartier général de la IVème légion « Flavia Felix ».

 

Le futur empereur Jovien (Flavius Claudius Jovianus, vers 331-364) nait à Singidinum, alors capitale de la Mésie romaine. Un pont est construit sur le Danube.

 

378 ap. J.-C. : les Goths détruisent Singidinum.

 

395 : Singidinum est rattaché à l’Empire romain byzantin ou Empire romain d’Orient. La ville regarde vers Constantinople

 

441 : les Huns conquièrent Singidinum.

 

450 : les Sarmates s’emparent de Singidinum.

 

470 : des tributs Goths conquièrent Singidinum.

 

488 : les Gépides prennent Singidinum.

 

504 : les Ostrogoths de Théodoric le Grand (vers 454-526) reconquièrent Singidinum.

 

510 : l’Empire byzantin reprend Singidinum suite à un traité de paix.

 

535 : la ville est rebâti sur l’ordre de l’empereur byzantin Justinien Ier (vers 483-565).

 

584 : les Avars conquièrent Singidinum.

 

592 : la ville est à nouveau reprise par l’Empire byzantin.

 

630 : des tributs slaves s’emparent de Singidinum.

 

827 : les Bulgares conquièrent la ville.

 

878 : première mention du nom slave de Belgrade (La Ville Blanche) dans une lettre du pape Jean VIII au prince bulgare Boris Ier  l’informant qu’il démet de ses fonctions l’évêque de la ville coupable de débauche.

 

896 : les Hongrois font le siège de Belgrade.

 

971 : l’Empire de Byzance reprend la ville.

 

976 : l’empereur macédonien Samuilo (Samuel Ier de Bulgarie, 958-1014) conquiert la ville.

 

1018 : Byzance reprend une nouvelle fois possession de Belgrade.

 

1096 : les Hongrois détruisent la ville qui reste rattachée à Byzance. Cette même année passent à ses pieds des armées de Croisés en route vers Jérusalem.

 

1127 : les Hongrois détruisent à nouveau Belgrade et se servent de ses pierres pour ériger sur la rive gauche de la rivière Sava, la forteresse de Zemun.

 

1147 : Une nouvelle croisade traverse Belgrade.

 

1154 : les armées byzantines détruisent la forteresse de Zemun et ramènent les pierres à Belgrade pour y reconstruire la forteresse de Kalemegdan.

 

1166 : création d’un premier État serbe indépendant dont le prince Stefan Ier Nemanjić (1113-vers 1200), est couronné roi.

 

1182 : retour de Belgrade dans le royaume de Hongrie

 

1185 : la ville revient dans l’empire byzantin après des négociations diplomatiques.

 

1189 : l’empereur Frédéric Barberousse traverse Belgrade à la tête des armées de la troisième Croisade.

 

1219 : indépendance de l’église orthodoxe serbe

 

1230 : les Bulgares conquièrent Belgrade.

 

1232 : reprise de Belgrade par les Hongrois

 

1284 : la Hongrie offre Belgrade au roi Stefan Dragutin (vers 1251-1316), fils d’Hélène d’Anjou. La ville passe pour la première fois sous autorité serbe.

 

1316 : la ville est incendiée par le roi Stefan Uroš Milutin II (1253-1321).

 

1319 : la ville redevient hongroise.

 

1346 : le roi serbe Stefan Dušan Nemanjić (vers 1308-1355) est couronné premier empereur des Serbes et des Grecs.

 

1371 : éclatement de l’Empire serbe. Invasion de la Serbie par les troupes ottomanes (1371-1375)

 

1402 : Belgrade est donnée par la Hongrie au despote Stefan Lazarević (vers 1377-1427) qui la reconstruit et en fait la capitale de la Serbie.

 

1427 : mort de Stefan Lazarević

 

1440 : Belgrade est assiégée en vain par les troupes ottomanes du sultan Murad II (1404-1451). Cent mille soldats et deux cents bateaux encerclent alors la ville.

 

Juillet 1456 : retour des Ottomans devant Belgrade. Le sultan Mehmed II (1432-1481) est blessé. Le siège est un échec pour les troupes de la « Sublime Porte » et la ville ne capitule pas.

 

 

Siège de Belgrade par les armées ottomanes en 1456

 

1521 : prise de Belgrade par Soliman le Magnifique (1495-1566) à la tête d’une armée imposante de trois cent mille hommes. Une longue occupation ottomane commence. Les hommes de la ville sont déportés à Constantinople.

 

1594 : le vizir Sinan Pacha (1506-1596) fait brûler les reliques de saint Sava sur la colline de Vračar.

 

1660 : début de la construction de la mosquée de Bajrakli

 

1688 : l’Empire autrichien prend Belgrade, ses armées pillent la ville, déjà saccagée par les troupes ottomanes au moment de leur retraite.

 

1690 : Belgrade est reprise par les Ottomans.

 

1699 : Traité de paix de Karlowitz entre l’Empire autrichien et l’Empire ottoman

 

1717 : les armées autrichiennes sous le commandement du Prince Eugène de Savoie-Carignan (1663-1736) reconquièrent Belgrade. La cité est reconstruite et la forteresse agrandie et renforcée.

 

 

Carte française du siège de Belgrade par les troupes impériales autrichiennes sous le commandement du Prince Eugène de Savoie, 1717

 

1719 : début du « règne » de Charles Alexandre de Würtemberg (1684-1737)

 

1723 : construction d’un système de défense de la ville par le général et ingénieur d’origine suisse, Nicolas Doxat de Demoret (1682-1738), considéré comme le « Vauban » autrichien.

 

1726 : les familles serbes sont chassées du quartier allemand de Belgrade.

 

 

Plan de Belgrade, 1739

 

1739 : Belgrade retombe aux mains de l’Empire ottoman au terme d’un traité de paix (Traité de Belgrade). De nombreux habitants s’enfuient.

 

7 octobre 1789 : les armées impériales autrichiennes, commandées par le maréchal Laudon (1717-1790) reprennent Belgrade.

 

 

Plan de Belgrade, de Semlin et des environs de la frontière austro-turque par Sebastian Hartl (1742-1805) Wien, 1789, source :  Museum Wien

 

1791 : retour de Belgrade dans l’Empire ottoman à la suite du Traité de Sistova (Svishtov).

 

1801 : les Janissaires ottomans en révolte sèment la terreur dans la ville. Des dizaine de nobles serbes sont tués, le pacha lui-même est étranglé.

 

1804 : première insurrection serbe contre l’occupant ottoman menée par Djordje Petrović (1752?-1817) dit Karadjordje (Georges le noir).

 

27 décembre 1806 : libération de Belgrade. La ville devient la capitale de la Serbie.

 

1811 : Djordje Petrović dit Karadjordje est choisi comme souverain héréditaire de la Serbie.

 

1813 : Belgrade est de nouveau reprise par les Ottomans. Djordje Petrović dit Karadjordje doit s’enfuir.

 

Printemps 1815 : deuxième insurrection dirigée par Miloš Obrenović (1780-1860). Autonomie politique partielle de la Serbie toujours dans l’empire ottoman.

 

 

Miloš Obrenović (1780-1860)

 

1817 : assassinat, sur ordre de Miloš Obrenović, de Djordje Petrović dit Karadjordje revenu en Serbie.

 

1823 : construction de la maison d’un noble serbe qui deviendra la plus célèbre des tavernes de Belgrade.

 

1830 : autonomie de la Serbie.

 

1840 : ouverture du premier bureau de poste à Belgrade.

 

1841 : construction de la cathédrale Saint-Michel.

 

1844 : fondation du Musée national.

 

1862 : des émeutes ont lieu suit à l’assassinat d’un jeune serbe par des soldats ottomans.

 

1867 : départ des ottomans et remise des clefs de la forteresse du Kalemegdan et de toutes les garnisons turques à Miloš Obrenović par le pacha turc Ali-Riza le 24 avril.

 

1868 : réforme de l’alphabet serbe. Assassinat de Miloš Obrenović le 28 mai.

 

1876 : conflits serbo-turc et turco-russe.

 

1878 : le congrès de Berlin reconnaît l’indépendance de la Serbie.

 

1882 : proclamation du royaume de Serbie sous le règne de Milan Ier de Serbie (Milan Obrenović, 1854-1901)

 

1883 : première ligne téléphonique à Belgrade.

 

3 janvier 1889 : abdication de Milan Ier de Serbie. Il s’installe à Paris.

 

1893 : Alexandre Obrenović (1876-1903), fils de Milan Ier de Serbie s’empare du pouvoir. Premiers éclairages publics électriques à Belgrade.

 

1894 : premier tramway électrique. Début de la construction de la cathédrale saint Sava sur la colline de Vračar. Elle mettra toutefois plus d’un siècle à être achevée.

 

10 juin 1903 : assassinat du roi Alexandre Ier de Serbie (Alexandre Obrenović) par un groupe d’officiers nationaliste, membres de la « Main Noire ».

 

22 septembre 1904 : couronnement de Pierre (Karadjordjević) Ier de Serbie (1844-1921).

 

1912 : première guerre balkanique.

 

1913 : deuxième guerre balkanique.

 

1914 : Pierre Ier de Serbie, malade, cède le pouvoir à son fils Alexandre (1888-1934). L’archiduc François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo. L’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie et prend Belgrade. La ville est libérée après la contre-offensive de Cer.

 

 

Bombardement de Belgrade depuis le Danube par un monitor autrichien

 

1915 : Belgrade retombe aux mains des troupes austro-hongroises. Exode de ses habitants vers l’Albanie.

 

Ier novembre 1918 : libération de Belgrade qui devient la capitale du royaume des Serbes, Croates et Slovènes le Ier décembre. Ce même jour a lieu la proclamation de la naissance de la Yougoslavie. Son nom officiel de Yougoslavie ne sera adopté toutefois qu’en 1929.

 

21 décembre 1920 : le général français Franchet d’Espèrey (1856-1942) est proclamé citoyen d’honneur de Belgrade et Voïvode de l’armée serbe.

 

1921 : mort du roi Pierre Ier de Serbie. Son fils Alexandre lui succède.

 

1922 : mariage d’Alexandre Ier de Serbie avec Marie de Roumanie (1900-1961).

 

1924 : construction de la résidence royale sur la colline de Dedinje.

 

1927 : inauguration de l’aéroport de Belgrade.

 

1929 : proclamation de la dictature royale. Le royaume des Serbes, Croates et Slovènes devient la Yougoslavie. Première station de radio de Belgrade.

 

1934 : obsèques du roi Alexandre Ier de Yougoslavie, assassiné à Marseille par des Oustachis croates. Une régence est instituée.

 

1935 : construction du pont de Pančevo qui relie les deux rives du Danube.

 

25 mars 1941 : la Yougoslavie devient l’alliée du régime nazi.

 

27 mars 1941 : manifestations d’allégresse dans Belgrade suite au renversement du prince Paul de Serbie (1914-2009) et de l’installation de Pierre II de Serbie (1923-1970) sur le trône.

 

6 avril 1941 : bombardement par Hitler de Belgrade pourtant proclamée ville ouverte et invasion de la Yougoslavie par les troupes nazies.

 

17 avril 1941 : capitulation de la Yougoslavie.

 

9 mai 1941 : refus de la capitulation par Draža Mihailović (1893-1946).

 

Novembre 1941 : début de la guerre civile entre monarchistes et communistes.

 

Mai 1942 : Belgrade est proclamée « Judenfrei » par les autorités nazies.

 

16 avril 1944 : le bombardement de Belgrade par l’aviation alliée fait un millier de morts

 

20 octobre 1944 : la capitale serbe est libérée par les partisans de Tito (Josip Broz, 1892-1980) et les troupes soviétiques.

 

7 mars 1945 : Tito est nommé Premier ministre de la Yougoslavie. Il sera élu président de la république fédérale de Yougoslavie le 11 novembre 1945 après la victoire du parti communiste aux élections générales.

 

1946 : exécution du général Mihailović.

 

30 juillet 1948 : ouverture de la Conférence diplomatique internationale sur le Danube et la navigation danubienne à Belgrade. Signature de la Convention de Belgrade relative au régime de la navigation sur le Danube le 18 août 1948.

 

1958 : naissance de TV-Belgrade.

 

1961 : première conférence des pays non-alignés à Belgrade.

 

Été 1968 : manifestations d’étudiants contre la bureaucratie communiste et mouvements de protestation contre l’invasion de la Tchécoslovaquie par l’Armée rouge.

 

4 mai 1980 : mort du maréchal Tito. Son enterrement a lieu le 8 mai.

 

1987 : Slobodan Milošević (1941-2006) prend le pouvoir au sein du parti communiste yougoslave.

 

9 mars 1991 : grand mouvement de protestation à Belgrade contre le régime de Slobodan Milošević. La répression fait plusieurs morts.

 

1992 : embargo contre Belgrade suite à son soutien aux serbes de Bosnie et de Croatie. L’indépendance de la Croatie et de la Serbie sont reconnues par l’Union Européenne.

 

1995 : inauguration de la première rame de métro à Belgrade en pleine guerre des Balkans.

 

Fin 1996-début 1997 : importants mouvements de protestations contre Slobodan Milošević à Belgrade.

 

Printemps 1999 : bombardements de Belgrade et des ponts serbes sur le Danube par l’Otan.

 

5 octobre 2000 : coup d’état contre Slobodan Milošević.

 

2003 : assassinat à Belgrade du premier ministre pro-européen Zoran Djindjíć (1952-2003). Le pays s’appelle désormais l’Union de la Serbie et du Monténégro.

 

2006 : séparation de la Serbie et du Monténégro.

 

2009 : la Serbie est officiellement candidate à l’Union Européenne.

 

2010 : victoire à Belgrade de la la Serbie devant la France en finale de la Coupe Davis pour la première fois de son histoire.

 

2012 : la Serbie obtient le statut de candidat à l’adhésion à l’Union Européenne. Depuis, les négociations perdurent…


Mai 2024

La Serbie produit plusieurs vins dont le bermet.

Il s’agit d’un vin doux qui peut être rouge ou blanc. La Cour impériale d’Autriche en importait à Vienne et en fournissait à ses troupes armées.



Selon certains documents le Bermet figurait également sur la carte des vins du Titanic.

Le Bermet un vin de la région pittoresque de Fruska Gora, l’épicentre historique de la viticulture serbe  dans la région de Sremski.

Son histoire remonte à la fin du Moyen Âge lorsque la viticulture et l’élaboration du vin étaient sous le contrôle des monastères. C’est un vin doux-amer aromatisé avec des herbes (27 au total), dont la recette n’est connue que de quelques familles de Sremski. Le vin est élaboré en plaçant une rangée de raisins, une rangée d’herbes aromatiques dans des tonneaux, et ainsi de suite. Quand le récipient est plein, on y ajoute du moût de l’année précédente et le tonneau est fermé pendant trois mois pour que les arômes et les saveurs s’assemblent. Le vin est élaboré avec des cépages blancs ou rouges et il titre entre 16% et 18% d’alcool. Il est consommé soit en apéritif ou soit en vin de dessert.

Il a connu son heure de gloire au 16e siècle, il était exporté en Pologne, en République  Tchèque, en Moldavie, en Suisse et en Bulgarie. 

Parmi les herbes aromatiques qui sont utilisées, on trouve, la moutarde, la cannelle, l’écorce d’orange et des feuilles de raifort, de coing et de cerisier peuvent être également ajoutées mais, comme pour la Chartreuse, le choix des herbes est un secret bien gardé. Compte tenu de la spécificité du produit et du secret entourant sa composition, un érudit serbe du 18e siècle, Zaharije Orfelin, décida de publier une recette standard qui fut adaptée par différents producteurs et le Bermet fut même exporté aux Etats-Unis. Le vin a, par la suite été  divisé en deux catégories, le Bermet de monastère, sans doute plus authentique et plus secret et le Bermet de caves privées probablement plus commercial.





Avril 2024

 Connaissez-vous la KOŠAVA (ко̀шава) ?


Les Balkans sont si spéciaux qu'ils ont même un vent de marque qui ne souffle nulle part ailleurs sur la planète.

 

Ce vent est typique des mois les plus froids de l'année : l'automne et l'hiver. Traditionnellement froid, il peut, exceptionnellement, être chaud.

 

La Košava est un vent qui souffle en Serbie, du nord-est au sud-ouest. Il se forme lorsqu'il y a une zone de haute pression au-dessus de l'Ukraine et de la Moldavie et une zone de basse pression au-dessus de la Méditerranée occidentale. Il souffle à travers les Carpates et est ressenti de la Voivodine au nord, jusqu'à Niš au sud et jusqu'au pied des hauteurs de la Serbie occidentale.

 

La Košava souffle à une vitesse moyenne de 25 à 45 km/h mais elle peut atteindre des pointes à 130 km/h aux Portes de Fer,  c'est-à-dire dans les gorges de Djerdap, où elle est accélérée entre les montagnes qui encadrent le défilé au nord et au sud.

 

C'est dans le sud du Banat que le vent est le plus fort, les rafales de vent pouvant atteindre des vitesses allant jusqu'à 100 km/h. c'est pourquoi la zone proche de Deliblato Sands a été utilisée pour construire un parc éolien.

En hiver, les températures peuvent chuter jusqu'à environ −30 °C (−22 °F). En été, il fait frais et poussiéreux. 

 

À Belgrade, la košava se fait le plus sentir le long du Danube, sur le tronçon allant de Grocka à Zemoun, mais peu importe à quel point cela a dérangé les habitants de Belgrade, il existe un « lien secret » entre ce vent et eux. Comme si c'était « leur propre » vent qui leur donnait le sentiment d'être chez eux. 

 

En Serbie, on l'appelle souvent "Belgrade wind" et il y a même des chansons et des poèmes à ce sujet. Le vieux dicton serbe dit :« Quand la košava frappe, la Nišava se met en colère » . ou «  Quand la košava souffle, la Nišava gèle », la Nišava étant la rivière qui traverse le sud de la ville serbe de Niš, et est supposée être hors de sa portée. 

 

La košava dure généralement deux à trois jours et les événements d’une seule journée sont très rares Selon la croyance et la tradition, la košava souffle un nombre impair de jours, 1, 3, 7 ou 21. Mais ce n'est qu'un mythe, il n'y a pas de règles sur la durée des jours venteux.

En réalité, la durée dépend de la vitesse et de la longueur du mouvement du cyclone – un champ de basse pression atmosphérique, de la Méditerranée occidentale à l’est. L'un des cas enregistrés date de 1953, lorsque la košava a soufflé pendant 31 jours sans interruption du 11 octobre au 10 novembre.

 

La Košava est également utile car elle réduit la pollution et purifie l’air.

 

Quant à l’étymologie du mot košava, c’est un mot emprunté au turc ottoman koş qui signifie rapide et « hava » qui signifie air, donc un air rapide. 

 Dans les villages de la région de Moravica, on utilise le vieux mot oublié – ustoka, mais dans d'autres régions, presque personne ne saurait ce que cela signifie.

 

Voici ce qu'a provoqué la košava le 5 octobre 2021:





Mars 2024

Connaissez-vous le fromage le plus cher du monde ?


Il se nomme Pule, se vend 1000€ le kilogramme et vient de Serbie. 

 

Ne le cherchez pas dans votre supermarché ; le pule est un met très rare qui se trouve uniquement sur son lieu de production, à savoir une petite exploitation du coeur de la réserve de Zasavica (en Voïvodine).

La petite ferme serbe est spécialisée dans un type d’élevage un peu particulier : celui des ânesses… laitières ! 

Ainsi, le Pule tire sa singularité (et son prix) de la rareté de son lait et de l’exclusivité de sa production. En effet, cette petite ferme de Zasavica est la seule au monde à fabriquer du fromage au lait d’ânesse. Encore plus cher que le fromage au lait d’élan, qui s’arrache à près de 700€ le kilo tout de même, le Pule est LE fromage le plus cher au monde.

 

Autre facteur limitant, les ânesses ont la particularité d’avoir le pis fragile et leur traite nécessite le plus grand soin. Enfin, il faut 25 litres de lait d’ânesse pour produire 1 kg de fromage, là où il faudra 8 à 10 litres de lait de vache.

 

Le problème de la production du lait d’ânesse est son rendement extrêmement faible. Une ânesse ne produit qu’entre 0,2 et 1 litre de lait par jour là où une vache peut en produire jusqu’à 30 !

 

Un rendement particulièrement faible et un fromage produit nulle part ailleurs dans le monde : voilà ce qui explique le prix démentiel du Pule. Bien que sa composition ne comprenne que 60% de lait d’ânesse (le reste étant du lait de chèvre), le Pule reste le fromage le plus cher du monde !

 

retrouver l'article complet et plus de détails encore ici: https://laboxfromage.fr/blog/pule-fromage-le-plus-cher/

 




Février 2024

En Serbie, un insecte nommé Djokovic en hommage à Novak


Duvalius Djokovici,

c'est le nom d'une nouvelle espèce d'insecte, découverte dans une grotte dans une montagne de l'ouest de la Serbie. Il s'agit d'un insecte tout petit, entièrement aveugle et dépigmenté, possédant des pattes et des antennes très longues.

 

Les scientifiques serbes à l'origine de la découverte ont décidé de lui donner le nom de Novak Djokovic, en raison des qualités de vitesse et de ténacité de la petite bête.




Janvier 2024

18 empereurs romains sont nés sur le sol de l’actuelle Serbie.


La Serbie a une longue histoire et a été le lieu de naissance de nombreuses personnalités influentes au cours des siècles. 

Au cours des 3e et 4e siècles, 18 empereurs romains sont nés dans ce qui est aujourd'hui la Serbie moderne, soit un cinquième de tous les souverains romains. 

L'un des plus connus d'entre eux, l'empereur Constantin, est né à ce qui est aujourd'hui la ville de Niš.

Ce nombre impressionnant de souverains issus de la même région témoigne de l'importance de la Serbie dans le monde antique.

  


Décembre 2023

Le style néo-classique monumental du Parlement National pourrait tromper sur l’époque de construction de ce palais, érigé entre 1907 et 1936 selon des plans de l'architecte Jovan Ilkić et sous le contrôle de son fils, l'architecte Pavle Ilkić.



Devant ce parlement, encadrant le grand escalier, trônent deux immenses statues représentant des chevaux cabrés retenus par deux hercules (bronze). 

Ce projet du sculpteur Toma Rosandić, le plus éminent des sculpteurs yougoslaves de son époque, représente la lutte entre l’homme et la nature, la supériorité du politique face à l’homme serbe simple citoyen. 

Mais les belgradois privilégient deux autres interprétations :

 ils symboliseraient la facilité des élus à entrer au Parlement et la difficulté à les sortir de leur fauteuil, 

ou alors que le simple citoyen pauvre n’est pas assez fort pour lutter contre le cheval, animal que seul le bourgeois possède. Il existe donc un clivage fort entre la bourgeoisie riche et la classe prolétaire appauvrit. Le pauvre ne peut pas lutter contre la force et la puissance du bourgeois.

 




Novembre 2023

Le mot "vampire" est le seul mot serbe qui soit universellement utilisé dans le monde entier.


 Ce terme trouve ses racines dans le folklore serbe, où l'on raconte des histoires de vampires depuis des siècles. Le mot est dérivé du mot serbe "vampir" (вампир), qui désigne originellement, dans la plupart des langues slaves, une chauve-souris.

 

"Vampir" proviendrait lui-même du mot slave "upir", signifiant "fantôme".




Octobre 2023

L’un des plus beau graffitis de la ville a été réalisé par un français.

 

Le quartier de Savamala comprend une célèbre fresque murale « La Santa de Beograd » peinte par Guillaume ALBY REMED (né à Paris en 1978) et commandée par le Festival d'été de Belgrade (BELEF) il y a plusieurs années. La fresque représente métaphoriquement l'histoire de Belgrade vue par les yeux des artistes.


Savamala, quartier connu non seulement comme historique mais aussi comme créatif et clubbing, semble cacher de nombreux secrets.



Septembre 2023


Mileva Marić (en cyrillique serbe : Милева Марић), la premère épouse d'Albert Einstein. était serbe.Elle est née en 1875 à Titel, Serbie et morte le 4 août 1948 à Zurich.Elle était elle même physicienne et depuis les années 1990, il existe un débat concernant sa participation à la plupart des travaux scientifiques de son mari.



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